Edith Azam
Lecture, accompagnée par Olivier Hue
samedi 1er octobre – 15h20
Rouen, Jardin des plantes (Serre à l’Horloge)
Edith Azam animera également un atelier d’écriture
à la maison de l’architecture vendredi 30 septembre de 16h30 à 18h30
Edith AZAM, après des études de lettres modernes et de sciences de l’éducation, se consacre entièrement à l’écriture. A été conseillère littéraire « performances » au Festival de poésie Voix de la Méditerranée de Lodève. Nombreuses résidences (Rochefort, Rennes, Morvan…) et lectures publiques. Une vingtaine de livres publiés à ce jour chez P.O.L, l’Atelier de l’Agneau, Dernier Télégramme, la Dragonne.
Edith Azam rénove une maison. Ce n’est pas sa maison. Elle a aussi peint une piscine qui n’est pas sa piscine et ratissé un merveilleux jardin qui n’est pas son jardin. Edith Azam sait qu’elle n’aura jamais de maison de piscine de jardin. La plupart des gens sont comme elle. Ils n’en font pas un drame. Elle non plus.
Edith Azam est comme la plupart des gens, par exemple, cet été, elle a remonté une rivière les pieds dans l’eau tout en riant. Elle a fait trois barrages qui n’ont rien barragé. Elle a fait 12 baignades dans son petit maillot. Réfléchi à des tas de choses qu’elle a crues capitales mais qui ne le sont pas du tout. Elle n’a pas voulu parler de certaines choses. Elle a parlé toute une nuit à son chien, Bulle. Elle lui a parlé jusqu’à ce qu’il lui dise clairement d’arrêter que ça tient pas du tout la route ce qu’elle raconte. Ensuite elle s’est endormie. N’a pas vu l’étoile filante, ni le voeu qui flottait derrière elle.
Voilà, je crois que c’est une très bonne biographie.
Critique de Frédérique Germanaud, à propos de Décembre m’a ciguë :
Entendre Edith Azam est une expérience saisissante. Il faut la lire. Pour la vigueur et l’inventivité de sa langue. Pour ce désir d’écrire au plus près de l’expérience, de former/déformer l’écriture par l’expérience. Pour sa générosité. La poésie d’Edith Azam a du corps. Et du cœur.
Extrait de l’introduction à Qui journal fait voyage par Gwénola Morizur
Elle est Edith et sans détours dans Qui journal fait voyage
Elle n’écrit pas, elle mâche la langue, malaxe, agite, effrite, enrage, effondre, affronte.
La désintègre, taille en rasoir, la tripatouille en ultrasons, la tambourine, chute, abat
de la soupière dans la cervelle.
Bibliographie :
- Camera, Décembre m’a ciguë (2013), On sait l’autre, éditions P.O.L
- Du Pop Corn Dans La Tête (2010), Amor Barricade Amor (2008), Qui journal fait voyage (2012), Du savon dans la bouche (2013) écrit à deux voix avec Louis Lafabrié, Atelier De L’agneau
- Soleil-Oeil Crépu (2011),
- Rupture(2008) éditions du Dernier Télégramme
- Vous l’appellerez : Rivière, éditions La Dragonne
- Mercure, éditions Al Dante, 2011