Haïkus signés et dansés Petite forme de Chorésigne

Thumette Léon, danseuse sourde, développe la Chorésigne depuis plusieurs années : comment la danse contemporaine et la LSF peuvent-elles se nourrir l’une l’autre ? Comment danser les signes et signer la danse, en engageant l’ensemble du corps ?

Avec Esther Gouarné, elle recherche un langage scénique bilingue et visuel, afin de mêler les publics et les sensations. Les haïkus japonais, avec leurs images concentrées et leurs tournures incisives, forment une matière très propice à cette recherche. Olivier Hüe les accompagne ici au Oud et au Tanbûr, pour plonger dans les images des poèmes japonais avec tous les sens… Cette musique jouée en direct est un véritable partenaire de jeu. Elle est aussi source de plaisir visuel, et apporte ainsi quelque chose à la fois aux spectateurs sourds et aux spectateurs entendants. Tous trois tentent de saisir l’instant, de respecter la fugacité du Haïku, sa force mêlée de fragilité. Cette forme conserve donc une part d’improvisation.

Cette proposition s’intègre dans une démarche pédagogique et peut s’accompagner d’ateliers Chorésigne pour tous publics.